1) Les personnes atteintes d'un handicap physique: elles ont droit, elles aussi, à une écoute et à un soutien psychologique. Et peuvent ne pas se satisfaire d'une aide par téléphone.
2) Les sujets dont la pathologie (agoraphobie, par exemple) a pour conséquence première de les empêcher de sortir.
3) Certains malades hospitalisés à domicile: ils ont besoin, parfois plus que d'autres, d'une écoute, qu'elle soit ou non en rapport avec leur état de santé physique.
4) Les familles et les proches de ces différents patients, épuisés parfois dans leurs ressources psychologiques par la mobilisation permanente que la situation exige
5) Les travailleurs sociaux, de plus en plus nombreux à intervenir à domicile aujourd'hui (voir les liens utiles de cette page), sont eux-mêmes demandeurs d'un encadrement psychologique voire de groupes de paroles où ils puissent cadrer leurs interventions. Ils sont parfois débordés par le besoin de parole du patient comme par celui de son entourage.
La psychothérapie est-elle "transportable"?
Dans de nombreux cas de soutien psychologique cités plus haut, la question du "cadre" ne se pose pas. L'intervention à domicile va de soi bien qu'elle soit envisagée depuis assez peu de temps.
Dans le cas des patients que leur pathologie a conduits progressivement à l'enfermement , on ne peut leur demander d'être d'abord guéris pour accéder au soin en cabinet. Peut-on dès lors "transporter" la psychothérapie ?
Sauf à penser que c'est le seul "cabinet du psy" qui guérit (même s'il est un des facteurs de la psychothérapie), on peut répondre par l'affirmative.
La fonction de psychothérapeute est suffisamment institutionnalisée pour lui conférer l'autorité morale qui imprégnera le cadre de la communication, même au domicile du patient.
Cependant, et comme pour la thérapie par téléphone, le but de ce cadre initial sera de conduire le patient à sortir de ses univers familiers afin de poursuivre le travail en cabinet. En tous cas pour les pathologies immobilisantes, type "agoraphobie".
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